Bernos-Beaulac

La commune de Bernos-Beaulac, située au Sud de Bordeaux (50 mn - 7O km), est traversée par le Ciron. Elle se trouve à la croisée des Landes et du Sauternais, dans la forêt gasconne et a pour particularité d'être localisée au centre exact de l'Aquitaine.
D'une superficie de 36,8 km², pour une population de plus de 1000 habitants, elle fait partie du canton de Bazas et de la communauté de commune du Bazadais. Elle accueille chaque année le Raid du Ciron au mois de mai et la foire à la cerise au mois de juin.
Les journées du Ciron ont lieu sur la place de Bernos (église, mairie, foyer), sur le site de Bacourey et le long du Ciron en septembre.

Le patrimoine local

L'actuelle commune de Bernos-Beaulac est issue de la réunion des paroisses de Notre-Dame de Bernos et de Saint-Pierre de Taleyson.


Bernos, la place vers 1910

Sous l'ancien régime la situation administrative est complexe. Si les deux paroisses dépendent pour le religieux de l'évêché de Bazas, en ce qui concerne le civil la rive droite du Ciron fait partie du bazadais, tandis que la majeure partie de la rive gauche dépend de la baronnie de Captieux et donc de la principauté de Béarn.
Beaulac, avec son hospitalet, n'a jamais été une paroisse, mais formait une entité particulière.

Un grand nombre de seigneurs possède des droits. Cette diversité, fait qu'au XVIIIème siècle la plupart des habitants ne savent plus très bien de qui ils dépendent.

La découverte de silex montre que l'homme s'établit très tôt dans la vallée du Ciron.
Les tumulus de Payot, témoins de la proto-histoire, n'ont, hélas, jamais fait l'objet de sondages.
Les fouilles, entreprises en 1949, à Taleyson, révèlent une occupation romaine en ce lieu.
Beaulac, dont l'orthographe a été déformé au XIXème (antérieurement Baulac), semble également trouver son origine à cette époque.

Durant la période médiévale les deux paroisses se dotent d'églises. Notre-Dame de Bernos devient le siège du plus important archiprêtré du diocèse de Bazas avec sous sa coupe une quarantaine de paroisses, plusieurs prieurés et le chapitre de la cathédrale Saint-Jean de Bazas.

Le Ciron constitue tout au long des siècles une source d'activité. En premier lieu avec la construction de moulins à eau, quatre étant déjà connus en 1273.


Moulin de Labarie, connu depuis 1273.

La meunerie sera durant des siècles l'activité principale de la vallée.


A Beaulac, dès le XIIIème siècle, un hospitalet permet l'accueil des pèlerins se rendant à Saint-Jacques de Compostelle, par la voie de Vezelay.
Appartenant, au cours des siècles à différents ordres religieux, la commanderie de Baulac était une des plus importantes de la région. Une chapelle, dont la porte d'entrée est toujours visible, un moulin fortifié, et divers droits revenant au prieur du lieu, en dépendaient.
Hélas, il ne reste aucun vestige de cet établissement.

Au XVII et XVIIIème siècle des familles nobles ou bourgeoises s'installent à Bernos et y construisent de somptueuses demeures. Labarie, Libet, La Graville, Le Brésiga deviennent alors le centre d'importants domaines.


Château Libet, détruit en 1945.

En 1640, près de la Graville, à proximité de la Gouaneyre, est édifié un couvent dirigé par les Carmes. Quelques ruines de cet édifice existent encore au lieu-dit " lou coumben "

Vers 1780, Marie Brizzard implante à Bernos une verrerie où elle confectionne les bouteilles servant à commercialiser sa liqueur. Cette femme au destin exceptionnel, fait construire à proximité une maison d'habitation où elle semble séjourner régulièrement.

Durant la période révolutionnaire, la vente des biens nationaux permet à quelques familles locales d'accroître leur patrimoine.

Au cours du XIXème siècle, la plupart des moulins connaissent une autre destinée et deviennent des sites industriels.

La fonderie de Beaulac, créée en 1838 par Etienne Gaulin, considérablement développée par la famille Darquey, devient une des plus importantes unités du sud-ouest.


La fonderie vers 1910

La famille Ballande, originaire de la région de Fumel, en Lot et Garonne, implante les premières papeteries de la vallée du Ciron, Tierrouge vers 1860, L'auvergne en 1870.


Machineries de Tierrouge, début du XXème siècle

L'industrialisation de la commune provoque un important afflux de population avec l'arrivée de familles venues de régions ou existent déjà des entreprises similaires (Landes, vallée de la Lémance).
Le bourg de Beaulac se développe, des commerces s'y créent.

A la fin du XIXème siècle, la création de la ligne de chemin de fer et la construction de la gare donnent un nouvel essor aux entreprises locales.


Gare de Beaulac

Au cours du XXème siècle, les bâtiments publics sont restructurés, tandis que de nouvelles infrastructures voient le jour (stade, cantine scolaire, halte nautique, gîte de Baccourey).

Tandis que le bazadais se dépeuple, la création de lotissements permet à Bernos-Beaulac de maintenir son nombre d'habitants.